Nous vous présentons : Gian Antonio Romano, généraliste interne et du sport

Nous vous présentons : Gian Antonio Romano, généraliste interne et du sport

Qui conseille Altea sur les questions techniques du Long COVID ? Nous vous présentons ici les membres de notre Conseil d'experts. Aujourd’hui : Gian Antonio Romano, médecin du sport et généraliste interne.

Pourquoi participez-vous au Conseil d'experts d'Altea ? 

Nous avons commencé en juin 2021 dans le Tessin avec une consultation consacrée au Long COVID à l’hôpital de Locarno. Dans ce cadre, nous avons créé différents canaux d’information relatifs au Long COVID et nous avons découvert Altea.

C’est ainsi que nous sommes entrés en contact et que l’on m’a demandé si je souhaitais rejoindre le conseil d’experts. Initialement, je ne me considérais pas comme un « expert » du domaine, mais j’ai depuis eu de nombreuses expériences directement avec les malades. J’ai moi-même souffert de Long COVID et il me tient à cœur de pouvoir aider les autres. 

Quelle est votre relation professionnelle avec le Long COVID ?

En tant que généraliste, spécialiste de médecine interne et médecin du sport, j’ai plusieurs liens avec le Long COVID. Ces trois spécialités jouent toutes un rôle dans la prise en charge des séquelles à long terme du Covid. Les expériences faites au Centre cantonal de médecine du sport (EOC) de Tenero sont très pertinentes pour les traitements.

En effet, que les patients atteints de Long COVID aient été sportifs ou non avant l’infection, bouger est un élément important de la thérapie. Il est donc question de les faire prudemment renouer avec les médecins de famille. Cela peut se faire de manière très différente, en montant les escaliers chez soi ou en faisant de longues promenades par exemple. Même les personnes sportives auparavant doivent être bien accompagnées lorsqu’elles reprennent le sport, et ce afin de les protéger des rechutes. Cet accompagnement inclut une préparation, avec des étirements par exemple, des instructions sur les mouvements (amplitude, durée, intensité) et détaille la mise en pratique. L’essentiel est que ce soit « sur mesure » car il ne faut pas que le patient en fasse trop. 

« Il est crucial que les exercices thérapeutiques soient adaptés individuellement aux patients. »

Portrait 1

Portrait: Gian Antonio Romano, généraliste, spécialiste de médecine interne et médecin du sport. (Photo : privée)

Quelle a été votre expérience avec le Long COVID jusqu'à présent?

J’ai connu le Long COVID en tant que médecin, mais aussi comme patient : tout d’abord, j’ai moi-même attrapé le COVID-19 en octobre 2020 avant de souffrir de Long COVID par la suite. Cela s’est notamment traduit par des dyspnées et une fatigue extrême. Avant, je faisais au moins 4 à 6 heures de sport par semaine ; après, il m’était déjà difficile de monter une volée de marches.

Dans un second temps, j’ai créé avec Rita Monotti les consultations Long COVID à l’hôpital régional La Carità, EOC, à Locarno. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons accompagné près de 80 patientes et patients. Généralement, je ne vois les personnes que deux ou trois fois. Notre objectif est en effet de travailler en étroite collaboration avec les médecins de famille. Cela signifie que nous proposons aux patients de possibles thérapies et leur donnons des instructions qu’ils pourront mettre en pratique avec leurs médecins. Les approches, très différentes d’un individu à l’autre, comprennent thérapie respiratoire, acupuncture, yoga, méditation, entraînement olfactif et thérapie de mobilisation.

En outre, nous échangeons une fois par mois avec divers spécialistes et experts. Nous discutons du cas de différents patients et de traitements possibles et partageons les informations issues des appels du conseil d’experts d’Altea.

« Le fait d’avoir moi-même souffert de Long COVID m’aide à mieux comprendre les patients. »

Comment envisagez-vous l'avenir en ce qui concerne le Long COVID ?

Je suis plutôt sceptique quant à l’avenir du Long COVID. Nous allons bientôt voir apparaître les conséquences à long terme d’Omicron. Mais, d’après ce que j’ai pu constater chez certaines personnes, il semblerait que ce variant peut lui aussi laisser des séquelles durables. Cela m’inquiète.

Qui plus est, nous en apprenons plus, lors de discussion avec les assurances, sur la reconnaissance de l’incapacité de travail. Nous avons parfois dû défendre des patients ou les mettre en relation avec des syndicats et des spécialistes du domaine. J’espère que l’on va pouvoir trouver des solutions adaptées.

Qu'est-ce qui vous passionne en tant que particulier ?

Outre mon travail de médecin, je suis président de l’association Kam For Sud au Népal. Celle-ci est active depuis 24 ans et a déjà apporté une grande contribution au pays. L’année dernière, lorsque la pandémie avait atteint son paroxysme, nous avons pu acheminer des concentrateurs d’oxygène jusqu’au Népal puisque toutes les bouteilles étaient vides. Cela a été d’une grande aide pour de nombreux hôpitaux régionaux.

Outre cela, j’ai de nombreux centres d’intérêt. Le sport occupe une place importante dans ma vie. L’été, je me déplace souvent à vélo, en hiver, je fais du ski alpin ou bien du ski de fond. Je m’intéresse aussi à la photographie naturaliste ou de portrait et je suis membre assidu d’une chorale. 

Gian Antonio Romano est généraliste, spécialiste de médecine interne et médecin du sport. Avec Rita Monotti, il gère les consultations spécifiques au Long COVID de l’hôpital régional La Carità, EOC, à Locarno.

Durbar Square Ktm

Place du Darbâr : Gian Antonio Romano aime photographier ses expériences, comme ici, la place du Darbâr de Katmandou au Népal. (Image : privée)

Parler de Long COVID dans le Forum d’Altea
Montrer
Comment fonctionne le Conseil d'experts ?
Montrer